Tu crois connaitre la vie, mais tu sais que c'est faux... Tu es nées dans cette petite ville de Boston, ta mère vivait encore chez sa sœur à cette époque alors que ton père se battait quelque part pour le pays. Tu fis le bonheur de ta mère qui t'attendait avec tellement d'impatience, qu'elle te couvrait d'un bonheur que tu appréciais, même enfant. Rapidement, tu es partie vivre à New York, avec ta mère, tu as appréciés chaque moment passé en famille, souvent trop court, pas assez intense pour toi, mais assez pour profiter du cadre familiale. Ton papa t'aimait, mais il te manquait. Quand tu étais bébé tu ne t'en rendais pas compte, mais tu as très vite compris que ce sourire triste que portait ta mère expliquait tout le reste. Mais voilà, il n'était plus là... tu ne gardes que de lui, cette photo de toi et lui, dans l'énorme parc près de chez toi, il sourit, il ne porte pas son uniforme, il est heureux. Tu voudrais une fois rien qu'une fois le revoir et lui dire combien tu l'aimes mais tu n'en as pas eu le temps.

Tu as grandis, si rapidement, trop parfois, aidant le plus possible ta maman qui en avait besoin, elle ne disait rien mais tu voyais bien dans son regard la tristesse augmenter. tu as très vite compris qu'elle ferait tout pour toi et tu l'as aimé à ta manière. Certes, trop protectrice elle t'exaspérait, mais tu t'en fichais elle était là pour toi, accumulant deux jobs pour réussir à t'offrir tout ce que tu voulais. tu le lui rendrais tu en étais certaines. Tu as tissés des liens avec des gens, en vacances à Boston. Oui, car chaque été tu revenais là-bas, pour passer des vacances chez ta tante, tu as grandi dans cet endroit que tu adorais plus jeune, tu t'y es fais des amis sur qui compter, tu as évolué, et tu repartais chaque automne chez toi, dans cette immense ville. Tu n'as pas vraiment aimé le lycée, cette période assez noir de ton existence. Les gens superficiels qui t'entouraient te dégoutaient, tu travaillais dans le journal du lycée, mais tu es tombées amoureuse pour la première fois, tu as aimés, vibrés, jusqu'à le quitter. Finalement c'était pas lui l'homme de ta vie, tu le savais... tu as longtemps couru pour trouver l'homme parfait, tu as longtemps espéré aimer à s'en damner, mais tu ne ressentais rien, tu ne le connaissais pas encore... La vie est faite comme cela...

Tu crevais de froid, tu étais triste... ton père te manquais, il te manquais toujours, il faut dire. Mais là, c'était différent tu savais qu'il n'allait jamais revenir, tu savais à quoi t'en tenir, et tu as fais comme si de rien était. Tu as aidé ta mère dans cette épreuve, sans rien laissé paraitre, tu regrettes maintenant. Tu marchais dans ce parc, les idées ailleurs avant de voir ce mec, pas vraiment dans son assiette. Pourquoi tu es allées vers lui ? Tu ne sais pas, un instinct, surement un sixième sens, quelque chose te poussais à le faire. « Ça va ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette… » « Ça va, j’ai juste la tête qui tourne et… » Bon sang... s'effondrant devant toi, tu n'as pas paniqué. tu connaissais les gens qui agissaient comme cela, tu étais bénévoles dans le dispensaire du coin, tu savais quoi faire. Rapidement tu as mis sa tête sur le côté avant d'appeler le 911. Tout est allé si vite, ils sont arrivés... T'ont demandé de t'éloigner et ils ont fait leur job. Tu ne connaissais rien de sa vie, ni son prénom, ni son âge tu ne savais fichtrement rien et pourtant tu lui avais sauvé la vie. Tu retournais là-bas tous les jours, tu savais que c'était idiot, mais au fond tu espérait peut-être le revoir, tu ne craignais qu'il ne soit mort cette jour-là. Puis au loin, tu l'as aperçu, un sourire gonflant ton visage soigneusement. « Hey. » qu’elle me dit. « Salut… Merci, de m’avoir sauvé la vie. » Tu levais les yeux au ciel. N'importe quoi. Tout le monde faisait une chose pareille, on ne laisse pas crever les gens comme cela. « Pas de quoi, je fais ça tous les jours. » Il se mit à rire, tu étais fière de le voir en vie, mais tu n'allais pas le lui dire. C'était idiot d'accorder sa confiance aussi rapidement. « Sérieusement, j’ai bien cru que ma vie se terminait ce soir là. » « Non mais moi aussi je suis sérieuse. » Ce n'était pas faux, tu voulais aider les gens, il ne faisait que confirmer quelque chose que tu connaissais déjà, un fait établit. sauver des gens, voilà ta vocation. Il n'était pas vilain à regarder, le genre a avoir tout ce qu'il veut, tu en étais persuadée. « Tu veux pas que je t’invite à boire un verre ? » Tu souriais déjà. « Non, mais un café ça me dit bien. » Voilà comment Nicholas est entré dans ta vie, sans prévenir, et pourtant c'était vraiment... chouette.

Tu trouvais en lui un ami sur qui compter ton meilleur ami. Le courant est passé de suite, c'était violent et presque inné, comme si tous les deux vous étiez fais pour être les meilleurs amis du monde. Au départ, tu devais bien te l'avouer, tu as imaginé ta relation différente avec lui, comme si vous pouviez être plus que des amis. Mais rapidement, tu t'es rendus compte que l'amitié était vraiment plus importante que le reste, cette amitié allait rester alors que l'amour, l'histoire de cul non... Alors vous vous êtes toujours entendus, soutenus, chamaillés, appréciés, rigolés ensemble. Il était ton meilleur ami, et cela ça n'avait aucun prix... Quand le choix de l'université se fit sentir, et bien... Vous en avez parlez tous les deux, il fallait aller au même endroit, vous ne pouviez pas passer à côté des joies de l'université sans l'autre. C'était juste... inimaginable. Puis, tu avais secrètement peur qu'il fasse une rechute, la drogue était vraiment un fléau qui t'effrayait plus que tout, tu devais faire attention à lui, s'il ne le faisait pas lui même. Il postulait pour l'université de Duke, en Caroline du Nord. Parfait, ce sera donc Duke... Et c'est ainsi qu'à la rentrée universitaire vous êtes partis là-bas, vivant sous le même toit. Bizarrement c'était plutôt simple, bon parfois difficile à gérer mais simple. Tu as eu des copains, tu as cru aimé, mais il y avait toujours un truc, tu sais ce genre de truc qui le mettait hors de toi. Malheureusement, tu te voilais la face quand à la raison officielle de ces échecs amoureux. « Tu m'emmerdes NATH'. » « Je t'emmerde ? Sérieux, c'est quoi ton problème ? Tu peux pas passer la soirée avec moi. C'est toi qui m'emmerde. » Tu soupirais, désolée de cette nouvelle crise. « Tu es là, je suis là... Où est le soucis ? » Il se rapprochait de toi, enlaçant ton corps de ses bras, te regardant, tu avais toujours du mal à faire la tête trop longtemps surtout quand il te prenait par les sentiments. « Tu as raison, profitons de cette soirée, rien que tous les deux. » Il te souriait avant de t'embrasser. Tu connaissais la suite de la soirée, vous vous dirigerez vers ta chambre, pour passer une superbe nuit, au lieu de cela, tu entendis des clés dans la serrure. Nathanaël peut patient, souffla de mécontentement. « p*tain, il est vraiment partout ? » Il te lâcha avant même que tu ne puisses dire quoique ce soit. Il prit sa veste avant de croiser Nicholas qui rentrait. « Andy, tu sais où m'appeler si tu as vraiment besoin de moi... Mauvaise plante. » Soufflait-il pour finalement partir de l'appartement. Nicholas sur le cul ne savait trop quoi dire. « Quoi ? Qu'est-ce qui passe ? » Tu levais les yeux au ciel dépitée. « Rien... On se fait des pâtes ? » Ce n'était pas rien et tu le savais... Deux jours plus tard, tu n'étais plus avec lui.

C'était toujours comme cela, le yoyo dans tes émotions, les montagnes russes. Tu pensais trouver la bonne personne, mais ça collait jamais avec Nicholas, ne comprenaient-ils tous pas, qu'il avait de l'importance dans ton existence ? Il faut croire que non... Tu t'en fichais, tu finirais bien par le trouver ton prince charmant. Bon ce n'est pas facile tous les jours, tu dois supporter assez souvent les crises et les réconciliations d'Andy et Nicholas, tes propres études, tes prises de tête, tes amours, mais finalement, la vie que tu as aujourd'hui, c'est celle que tu préfères et pour rien au monde tu ne changeras quoique ce soit.