nom entier :: Even Silver Broderick + âge :: 25 ans. + date et lieu de naissance :: 03/09/1987 à Raleigh. + nationalité :: Américaine. + origines :: Peut-être bien Irlandaises, ne sait pas trop. + études/emploi :: Etudiant en droit. + situation financière :: Plutôt bonne, très bonne en fait, vu qu'il est nourri et logé par son frère aîné et entretenu par ses parents. + ville d'habitation :: Raleigh. + statut amoureux :: Célibataire. + groupe :: I Wanna Be A Billionaire. + avatar :: Armie Hammer.

▬ FLASHBACK ▬
Bureau du Dr Tara Gillgarden - 01/08/2008 , 4.15 p.m
Tara Gillgarden, Even Broderick

Dr Gillgarden ▬ Bonjour M. Broderick, vous m'êtes adressé par le Dr Drake, celui-ci m'a fait parvenir votre dossier ainsi que les différents enregistrements de vos séances précédentes, je n'ai pas pris la peine de les consulter, je préfère tout reprendre depuis le début, si vous n'y voyez pas d'inconvénients bien entendu !
Even ▬ (marmonnement) Nmmh … 
Dr Gillgarden  ▬ Très bien. Pouvez-vous me parler de votre enfance s'il vous plaît ?
Even ▬ Qu'est-ce que mon enfance vient foutre ici ?
Dr Gillgarden  ▬ Cela va m'aider à mieux appréhender votre situation, ce que vous êtes et pourquoi vous en êtes arrivé ici.
Even ▬ Tout ça c'est que des conneries.
Dr Gillgarden  ▬ Votre enfance M. Broderick …
Even ▬ (soupirs) Je suis né et j'ai grandi à Raleigh... ça vous va ?
Dr Gillgarden ▬ Développez s'il vous plaît. Parlez moi de vos relations avec vos parents.
Even ▬ Je suis le fils cadet d'une fratrie de trois garçons, ce qui fait sans doute de moi le petit privilégié de la famille, celui a qui tout tombe tout cru dans le bec.
Dr Gillgarden  ▬ D'accord, développez le lien que vous entretenez avec vos frères ou que vous avez entretenu... sans toutefois faire de psychologie de bas étage (bruit de stylo grattant le papier)
Even ▬ (nouveau soupir) J'ai toujours été très proche de mes frères, enfin surtout de Jared, bien que Joshua m'ait toujours surprotégé vous voyez... c'est pourtant avec Jared que je m'entendais le mieux. On étaient toujours fourrés ensembles tous les trois, mais lui, il exerçait sur moi cette espèce de fascination morbide que ressente tous les cadets pour leurs aînés. Peut-être bien parce qu'il n'était pas aussi parfait que Josh', je ne sais pas... J'ai peut-être eu un lien un peu trop exclusif avec lui...
Dr Gillgarden  ▬ (bruit de stylo grattant toujours le papier) Un peu trop exclusif ? Développez s'il vous plaît.
Even ▬ (bougonnement) Développez, développez...
Dr Gillgarden  ▬ (bruit sourd de calepin tombant lourdement sur le bureau) M. Broderick, je ne suis pas plus heureuse que vous de perdre mon temps... alors faites vite s'il vous plaît.
Even ▬ (toussotement) Mon frère et moi on a toujours été … fusionnels, ce qui était loin de plaire à tout le monde... mon père notamment. Il devait nourrir une certaine jalousie à l'égard de cette relation, enfin j'sais pas, il n'a jamais vraiment eu beaucoup de considération pour Jared, il n'y en avait que pour Josh'... alors que pour moi c'était un tout, un modèle, celui à qui je pouvais me raccrocher, celui sur qui je calquais le moindre de mes faits et gestes. Notre propre relation s'en ai ressentie, ça a toujours été un peu tendu entre nous. Pour ne pas dire conflictuel. On a souvent été à deux doigts de se foutre sur la tronche... Enfin ça c'était avant, avant que mon frère ne quitte la maison et me laisse moi et mon désarroi au bonne compagnie...
Dr Gillgarden ▬ Parlez moi de votre adolescence maintenant.
Even ▬ Nan mais on va pas passer en revue toute ma vie non plus. Vous voulez peut-être connaître le nombre de mes conquêtes aussi ?
Dr Gillgarden ▬ M. Broderick, contentez-vous de parler de votre adolescence. Bien qu'intéressant, le nombre de vos conquêtes est pour le moment hors sujet. Je vous ai dis que je reprenais tout depuis le début en plus de cela ! 
Even ▬ (ricanement) Intéressant ? J'ai eu une adolescence tout ce qu'il y a de plus normale. J'ai fais quelques conneries dont je ne suis pas vraiment fier... Le genre de conneries qu'on fait lorsqu'on est jeune et con quoi, rien d'extraordinaire au final... Enfin normale si on enlève le fait que j'ai retrouvé mon meilleur ami en train de jouer à tarzan au bout d'une corde... Il s'appelait Holden, vous savez comme le héros de ce stupide bouquin, l'attrape-coeurs... il allait avoir 18 ans.
Dr Gillgarden ▬ Voulez-vous bien me raconter cet épisode M. Broderick ?
Even ▬ Mhhh...

▬ FLASHBACK ▬
Forêt de Raleigh - 01/08/2005 , 3.15 p.m
Even Broderick, Mary Young

Le soleil de plomb de cette chaude après-midi d'été, collait son T-shirt à sa peau. Mais plus encore que cette canicule qui s'était abattue sur toute la ville, c'était cette peur, celle tenace, qui coulait au creux de son ventre, dans ses veines, celle qui lui murmurait à l'oreille pour petit à petit lui crier que quelque chose n'allait pas, que quelque chose de grave s'était passé. Plusieurs jours que lui et Mary, n'avait plus de nouvelles de la part d'Holden. Holden, le doux jeune homme qui ne haussait jamais le ton, qui essuyait critiques sur critiques sans jamais flancher, qui avançait dans la vie sans que rien ne l'atteigne jamais, ou ne semble jamais l'atteindre. Mais dernièrement, il s'était passé quelque chose entre sa petite amie Mary et lui. Even avait reçu un appel de Holden, en pleurs il y a cinq jours, lui demandant s'il pouvait passer chez lui, pour lui parler de Mary. Jugeant qu'il n'y avait rien d'urgent et trop occupé à ce moment là, Even avait gentiment demandé à son meilleur ami de passer le lendemain. Depuis cet appel, plus de nouvelles. Pensant que tout allait mieux entre eux, c'est quelques heures plus tôt qu'il avait eu la désagréable surprise de retrouver Mary devant sa porte d'entrée. Sans nouvelles elle aussi, ils avaient commencé à faire le tour des connaissances d'Holden, de sa famille. Tous sans nouvelles, comme ci ce dernier s'était évaporé de la surface de cette planète, en un clignement de paupière. Après maintes vaines recherches, c'est tout naturellement que Mary et lui s'étaient dirigés en direction de la forêt de Raleigh. Endroit où les trois amis avait l'habitude de passer beaucoup de temps lorsqu'ils étaient plus jeunes. Un sentiment de panique s'était emparé d'Even depuis quelques minutes, tandis que ses pas foulaient le sol sec. Les craquements des branches mortes sous ses pieds ne faisait qu'amplifier cette angoisse sourde qui lui tenait compagnie. Sans oser se parler, Mary et lui avançait d'un pas vif, en direction de leur lieu de prédilection. La cabane.

▬ FLASHBACK ▬

Bureau du Dr Tara Gillgarden - 13/08/2009, 3.15 p.m

Dr Gillgarden ▬ Bonjour Even. Comment allez-vous aujourd'hui ? 
Even ▬ Bonjour Tara. Pas pire, pas mieux qu'hier.
Dr Gillgarden ▬ Pourriez-vous utiliser le cendrier s'il vous plaît ?
Even ▬ Pardon, je l'ai raté.
Dr Gillgarden ▬ Non, je ne crois pas... Bien, vous me parliez avant hier d'un de vos rêves. Parlez-moi en plus en détail.
Even ▬ Celui où j'étais en train de coucher avec une splendide Russe ?
Dr Gillgarden ▬ (soupir empli de lassitude) Non pas celui-là Even... 
Even ▬ Ah, dommage ! Je vois duquel vous voulez parler alors. Et bien je suis dans la forêt de Raleigh, enfin je pense, du moins le paysage ressemble fortement à cette putain de forêt. Je marche tranquillement dans les bois, un chat passe devant moi, en miaulant d'une manière fort désagréable et là... un étudiant zombie m'attaque, alors je me mets à courir, mais impossible de le distancer, je pédale dans la semoule.
Dr Gillgarden ▬ Soyez sérieux pour une fois Even.
Even ▬ Mais je le suis suis, Tara. Je n'ai juste pas terminé.... Au moment où il m'attrape, je peux distinguer son visage... Je connais ce visage par cœur... c'est celui de mon ami dont je vous ai déjà parlé... Holden.
Dr Gillgarden ▬ C'est bien, continuez s'il vous plaît !
Even ▬ (bruit de déglutition difficile) Ce « zombie » a le même visage, la même apparence que mon meilleur ami disparu. (respiration haletante) Pourquoi est-ce que je n'étais pas là pour l'aider lorsqu'il en a eu besoin Tara ?
Dr Gillgarden ▬ Je n'ai malheureusement pas de réponse à cette question, personne n'en a probablement.
Even ▬ A quoi cela sert-il que je continue à vous consulter, si vous n'êtes même pas capable d'apporter la moindre réponse à mes interrogations ?
Dr Gillgarden ▬ Je ne suis pas devin bon sang, je suis là pour vous aider à surmonter vos troubles émotionnels. Mon rôle consiste aussi à vous épauler et à transiger avec votre maladie et non à lire l'avenir ou bien le passé dans une boule de cristal... Le passé appartient au passé Even, voilà tout. Estimez-vous chanceux d'être en vie, et de pouvoir honorer chaque jour sa mémoire.
Even ▬ De la chance ? Vous trouvez que devenir à moitié maboul c'est avoir de la chance ? Et bien pas moi.
Dr Gillgarden ▬ Vous êtes loin d'être... maboul. La route qui vous mènera jusqu'à la guérison sera encore longue et parsemée d’embûches, mais ce que je voulais dire, c'est que vous pouvez mesurer votre aubaine. Celle qui fait que vous êtes encore en vie, au sens propre du terme, aujourd'hui, malgré cette épreuve.
Even ▬ Je suis mort ce jour là, le 01 août 2005, en même temps que mon meilleur ami, mon frère.
Dr Gillgarden  ▬ J'ai bien spécifié au sens propre du terme Even. 
Even ▬ Ah ouais, encore heureux.
Dr Gillgarden ▬ J'aimerais que l'on réadapte la dose de votre traitement, cela fait un moment que nous n'y avons pas touché et assurément la dose me semble bien trop forte à présent. Avez-vous observer de nouveaux effets indésirables ?
Even ▬ Oui, après les épisodes d'insomnie, j'ai maintenant régulièrement des nausées et des éruptions cutanées.
Dr Gillgarden ▬ Bien, je vous refais donc une nouvelle ordonnance avec la nouvelle posologie. J'aimerais lors de notre prochaine séance vous confronter à une thérapie comportementale, êtes-vous d'accord ?
Even ▬ Pour l'effet que ça aura... Mouais...
Dr Gillgarden ▬ Ne soyez pas défaitiste à ce point, nous allons y arriver. C'est tout pour aujourd'hui.

▬ FLASHBACK ▬
Forêt de Raleigh - 01/08/2005 , 3.45 p.m
Even Broderick, Mary Young

Un pas, deux pas, trois pas... Mary et lui marchaient encore en silence sous cette chaleur accablante. Ni l'un ni l'autre n'avait décrispé la mâchoire depuis près de vingt minutes, trop occupés à se perdre chacun de leur côté dans leurs sombres pensées. Quelque chose clochait, il ne pouvait en être autrement. Pourquoi ce silence radio de la part de celui qu'il considérait comme son propre frère ? Pourquoi n'avait-il pas pris le temps de le recevoir quand celui-ci avait appelé au secours ? Pourquoi ? Tant de questions qui dansaient dans son esprit, tandis que des gouttes de sueur perlaient à la surface de son front et qu'il regardait le visage soucieux de Mary. Mary, la douce Mary, pourquoi avait-il accepté qu'elle l'accompagne en ces lieux ? Il ne savait plus, il ne savait plus vraiment pourquoi. Un soutien moral peut-être bien. Le fil de ses pensées fut rompu net par un bruit. Un bruit horrible de vrombissement. Un pas, un nouveau pas en avant et des mouches, un nombre incalculable de mouches, une volée de ces ignobles insectes leur tournèrent autour. D'un geste des bras, il tenta de faire partir ces saletés de bestioles, tout en continuant à avancer, le cœur cognant de plus en plus vite contre sa cage thoracique. Il ne tardèrent pas à identifier la provenance de ces immondices. Comme dans un rêve, un mauvais rêve, son regard s'arrêta sur cette masse, là, juste à côté de la cabane, leur cabane, celle où ils avaient passé tellement d'heures à faire, défaire et refaire le monde. Tellement de souvenirs, tellement... Puis ses yeux se posèrent à nouveau sur cette masse, qui pendait au bout de cette corde, accroché à cet arbre, dans un état de décomposition avancée. Holden, qu'as-tu fais ? Avant qu'il ne puisse l'en empêcher, Mary s'était déjà élancée en criant de toutes ses forces dans la direction opposée, le laissant là, face à cette vision cauchemardesque : ce masque mortuaire aux yeux crevés par les oiseaux, qui avait autrefois appartenu à son meilleur ami. Le cœur au bord des lèvres, Even tomba à genoux, en se mordant la main jusqu'au sang, pour se retenir de crier. Se retenir de hurler, de hurler comme un damné une plainte incohérente, témoignant de son désespoir. La fin d'un monde, la fin d'une vie, celle de cet ami qui avait la vie devant lui et qui venait de se suicider. Et devant cette vision, la même question qui revenait en boucle, pourquoi ? Pourquoi toi Holden ? Lâcher sa main puis se mettre à hurler, crier ce qu'il était, ce qu'il aurait pu devenir. Vouloir mourir à son tour, tellement cette vision était lancinante.

▬ FLASHBACK ▬

Bureau du Dr Tara Gillgarden - 18/08/2010, 8.15 p.m

Dr Gillgarden ▬ Bonjour Even. 
Even ▬ Bonjour Tara.
Dr Gillgarden ▬ Pour l'amour du ciel, le cendrier s'il vous plaît Even...
Even ▬ Pardon, je l'ai raté.
Dr Gillgarden  ▬ Oh arrêtez avec ça.
Even ▬ Vous avez sans doute raison. J'en ai marre, c'est tout. Ça fait plusieurs années, et j'en suis toujours au même point. Comme si ça ne suffisait pas à fouiller toute cette merde.
Dr Gillgarden ▬ Bien (bruit de griffonnage). Dites-moi depuis combien de temps faites-vous ce rêve ?
Even ▬ Celui avec la Russe ?
Dr Gillgarden ▬ Even, un peu de sérieux bon dieu.
Even ▬ Ah, vous venez de jurer.
Dr Gillgarden ▬ Assez... je parle bien entendu, du rêve dans lequel vous revoyez ce qui s'est déroulé lors du 01 août 2005.
Even ▬ Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Dr Gillgarden ▬ (bruit sourd) Arrêtez de vous montrez plus idiot que vous ne l'êtes, et par la même occasion arrêtez de me faire perdre mon temps M. Broderick.
Even ▬ M. Broderick ? Cela faisait une éternité que vous ne m'aviez pas appeler ainsi... Je fais ce rêve presque depuis le début de nos entretiens. Est-ce un signe ?
Dr Gillgarden ▬ Vous êtes vraiment incorrigible... en d'autres termes, vous revoyez la pendaison de votre meilleur ami, dans la forêt non loin d'ici, depuis plus de trois ans. J'ai pensé à quelque chose, l'autre jour à ce sujet. Je ne sais pas si mon idée est juste ou non, mais j'aimerais la partager avec vous. Savez-vous ce qu'est une illusion perceptive ?
Even ▬ Non.
Dr Gillgarden ▬ Imaginez un dessin. Si vous le regardez une première fois, vous verrez un vase. Toutefois, si vous êtes dans d'autres dispositions et que vous le regardez de nouveau, vous verrez deux hommes qui se font face. C'est comme une image cachée derrière une autre image. Ce que vous voyez dépend de l'état d'esprit dans lequel vous vous trouvez. Aussi, lorsqu'une personne ne cesse de regarder le même dessin, ça peut vouloir dire qu'elle cherche à y voir une image cachée. Elle continue de regarder, dans l'espoir que celle-ci apparaîtra, mais rien ne se passe.
Even ▬ (bruit d'une main passant dans les cheveux) Ce que vous voulez dire, c'est que je persiste à faire ce rêve parce que j'essaie de trouver un sens à ce qui s'est passé ?
Dr Gillgarden ▬ Je ne sais pas, qu'en pensez-vous ?
Even ▬ Ce que j'en pense, c'est que si vous, vous ne le savez pas, il est très clair que je ne peux pas le savoir non plus. Après tout, c'est vous qui avez un doctorat en psychologie.
Dr Gillgarden ▬ Vous n'avez pas tord. Alors mettons qu'en tant que spécialiste, je vous dise qu'il faut vous confronter au passé si vous voulez guérir de vos tourments présents.
Even ▬ Mais c'est ce que je fais. En tout cas, c'est ce que j'essaie de faire. J'y pense tellement, à cette putain de journée, que j'en suis malade... Je sais, vous allez me dire qu'y penser, ce n'est pas la même chose que de s'y confronter.
Dr Gillgarden ▬ Ce n'est pas ce que j'allais dire.
Even ▬ Tant mieux.
Dr Gillgarden ▬ Vous savez Even, l'objectif de nos entretiens n'est pas de vous juger, mais simplement d'explorer les différentes hypothèses.
Even ▬ Oui, bon, soit.
Dr Gillgarden ▬ Revenons en à notre illusion perceptive. Ce que je me suis dit l'autre jour, c'est que votre rêve pouvait constituer la première image. Vous ne cessez d'y revenir, parce que vous n'avez pas encore découvert la seconde, l'image cachée. Pour l'instant vous ne voyez que le vase. Mais vous continuez d'essayer d'apercevoir les deux hommes. Votre intuition est qu'ils sont bien là, mais, à ce stade, vous n'avez pas été capable de les faire apparaître. Peut-être que ce que vous voyez dans votre rêve ne correspond pas à ce qui s'est réellement passé. Peut-être cela correspond-il seulement aux évènements tels que vous les avez imaginés.
Even ▬ Évidemment que je n'ai fais que l'imaginer. J'étais en état de choc, nom de dieu, je me suis évanoui et puis je me suis réveillé entouré de bonhommes en blouses blanches.
Dr Gillgarden ▬ Eh bien, l'enregistrement dont vous m'avez parlé au téléphone, vous permettrait de voir ce qui s'est réellement passé. 
Even ▬ (profond soupir) … Cette idée, de visionner une vidéo faite par des cameramans amateurs psychotiques, voulant garder un souvenir de cette "découverte", ne me tente guère, je dois dire. Je ne sais pas pourquoi j'ai fais mention de l'existence de cet enregistrement.
Dr Gillgarden ▬ (bruit de griffonnement) Si les deux hommes sont effectivement présents dans l'image, alors vous pourrez les distinguer. Mais peut-être découvrirez-vous qu'en fin de compte, il n'y a que le vase. En tout cas, quelles que soient vos conclusions, cela pourrait vous aider à surmonter toute cette histoire.
(raclement de chaise sur le sol)
Dr Gillgarden ▬ Even revenez ici s'il vous plaît, et éteignez cette cigarette... zut à la fin ! 
Even ▬ Je suis bien là.
Dr Gillgarden ▬ Vous rendez-vous compte qu'à chaque fois qu'un sujet vous déplaît, vous essayez de fuir par cette fenêtre ? … La séance est terminée.

▬ FLASHBACK ▬
Forêt de Raleigh - 01/08/2005 , 3.50 p.m
Even Broderick

Envisager l'avenir comme une éternité de souffrances et d'ennui. S'égosiller, avoir mal aux cordes vocales, s'interrompre, pour entendre : Il ne reviendra plus ! Relever la tête, fixer son regard sur celui à présent absent de Holden, tout en haletant, la douleur lui martelant les tempes, la cage thoracique ; avoir du mal à respirer. Ne pas y croire, pleurer, pleurer de plus belle. Avoir l'impression d'avoir eu le cœur replacé dans ce trou béant sans ménagement, de la manière la plus brutale qu'il soit. Électrochoc. Ne plus savoir ce qu'il se passe. Encore cette impression de nager en plein brouillard. Souffrir un peu plus. Se relever, groggy, faire quelques pas et déverser sa douleur à même le sol, pleurer, marteler le sol, tenter de se reprendre, ne plus savoir où l'on se trouve, vaciller et s'écrouler. Observer depuis le sol ce qui se passe un peu plus haut, avoir les yeux qui papillonnent durant quelques secondes, qui n'arrivent pas à se fixer sur un point bien précis. Nappe brumeuse de laquelle monte un nouveau vacarme, celui à peine audible de cris et de bruit de pas qui se rapprochent. Puis un homme qui s'arrête, juste au dessus de son visage, le fixe quelques instants, une mini caméra au poing, avant de l'abandonner là. A nouveau ce bruit de pas, qui paraît un peu plus lointain encore, absorbé par le coton de son esprit. Les yeux qui papillonnent à nouveau, puis les ténèbres, juste les ténèbres.

▬ FLASHBACK ▬

Bureau du Dr Tara Gillgarden - 17/08/2012, 3.15 p.m

Dr Gillgarden ▬ Bonjour Even. 
Even ▬ Bonjour Tara.
Dr Gillgarden ▬ Comment allez-vous en cette magnifique journée ensoleillée ?
Even ▬ Ah il y a du soleil ? Je n'avais pas fais attention... et puis j'ai un mal de tête affreux, ma dernière soirée m'a laissée une gueule de bois effroyable.
Dr Gillgarden ▬ Nous sommes en août...
Even ▬ Peut-être... alors ça veux dire que ça fait un peu plus de quatre ans qu'on se voit presque tous les mois. On devrait fêter ça ! (rire nerveux)... Vous devriez arrêter de me demander comment je vais, vous le savez pertinemment, si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, je ne serais pas ici, en ce moment même à vous faire la conversation.
Dr Gillgarden ▬ Je pensais que vous aimiez juste ma compagnie.
Even ▬ Ne me volez pas mon humour Tara.
Dr Gillgarden ▬ Plus sérieusement, vous êtes comme beaucoup de monde, Even : perdu dans vos zones d'ombre. Vous n'irez mieux qu'une fois que vous vous serez délesté du poids de vos fantômes.
Even ▬ Les fantômes ça ne doit pas être bien lourd pourtant (rire franc)
Dr Gillgarden ▬ Mais les chaînes qu'ils traînent pèsent des tonnes. Reprenons là où nous nous sommes arrêtez la dernière fois... Vous me parliez du retour de votre grand frère Jared à Raleigh, et de vos études à l'université de Duke...

▬ Bureau du Dr Tara Gillgarden - 17/08/2012, 4.15 p.m - Fin des enregistrements ▬

pseudo/prénom :: Namy. + âge :: 24 ans. + région :: Somewhere in chipsland. + connexion :: 5/7. + où as-tu connu STH :: Par le biais d'amies. + comment le trouves-tu :: Pour le moment awesome. + scénario ou non :: Non. + dernier mot :: écrire ici. + pour le bottin ::

Code:

[b]Armie Hammer[/b] + Even S. Broderick